“‘Mais toi, tu ne cesses de chercher pour toi de grandes choses. Ne continue pas à chercher. Car voici que je fais venir un malheur sur toute chair’, c’est là ce que déclare Jéhovah, ‘et vraiment je te donnerai ton âme pour butin dans tous les lieux où tu iras.’”
Avertissement: ce site ne prétend pas détenir la vérité. Le lecteur devrait être capable de faire preuve de discernement, examinant soigneusement les Écritures pour voir si ces choses sont ainsi. (Actes 17:11)
Pahel & Baruq
Qu’est-ce que la Bible a à nous dire sur l’exil à Babylone?
Les historiens et les archéologues situent généralement la destruction de Jérusalem en 586 ou 587 avant notre ère. Si nous acceptons ces dates, alors l’exil n’aura duré que 50 ans au lieu des 70 que nous enseignons. Que dit exactement la Bible à ce sujet?
En tant qu’étudiants de la Bible, nous pensons que si il y a désaccord entre l’archéologie et le texte sacré, notre confiance doit aller vers la Parole de Dieu. Dans certains cas, il a fallut que nous revoyions notre compréhension du texte divin. En acceptant les calculs profanes, les juifs ne seraient restés que cinquante ans à Babylone. Or, notre compréhension est qu’ils sont restés septante années. Voyons voir ce qu’a à nous dire le récit biblique en cette occurence.
Le point de départ de notre étude est Jérémie chapitre 25. Qu’y est-il dit?
Dès le premier verset, Jérémie situe l’époque où il a reçu la parole de Jéhovah:
La parole qui vint à Jérémie au sujet de tout le peuple de Juda en la quatrième année de Yehoïaqim le fils de Yoshiya, le roi de Juda, c’est-à-dire la première année de Neboukadretsar le roi de Babylone.
Les historiens situent cette première année de Nébucadnetsar en 605 avant notre ère, contrairement à nos publications. Si sa première année était 605, comment a-t’il pu prendre Jérusalem en 607, alors qu’il est un fait qu’il était roi depuis longtemps à cette époque?
La prophétie continue: (8-11)
C’est pourquoi voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘“‘Parce que vous n’avez pas obéi à mes paroles, voici: j’envoie et vraiment je prendrai toutes les familles du nord”, c’est là ce que déclare Jéhovah, “‘oui [j’envoie] vers Neboukadretsar le roi de Babylone, mon serviteur, et vraiment je les ferai venir contre ce pays, contre ses habitants et contre toutes ces nations d’alentour; et vraiment je les vouerai à la destruction et j’en ferai un objet de stupéfaction et de sifflement, des lieux dévastés pour des temps indéfinis. Oui, je détruirai chez eux le son de l’allégresse et le son de la joie, la voix de l’époux et la voix de l’épouse, le bruit du moulin à bras et la lumière de la lampe. Oui, tout ce pays deviendra un lieu dévasté, un objet de stupéfaction, et ces nations devront servir le roi de Babylone soixante-dix ans.”
Qu’y apprenons-nous? En punition de leur conduite, Jéhovah envoie Nébucadnetsar contre les familles du nord pour qu’elles se soumettent au roi de Babylone. Nous noterons en passant que la prophétie ne s’adresse pas uniquement au peuple de Juda mais (verset 9) “contre ce pays, contre ses habitants et contre toutes ces nations d’alentour”. Tous ces pays seront voués à la destruction pour des temps indéfinis. Le verset 11 précise: “Tout ce pays deviendra un lieu dévasté, … et ces nations devront servir le roi de Babylone soixante-dix ans”.
Ainsi, non seulement Juda, mais les nations alentours seront objet de la colère divine. Toutes ces nations devront servir le roi de Babylone pour un temps fixé, à savoir 70 ans. La liste des nations se trouve aux versets 18 à 26; on y trouve entre autres Jérusalem et Juda, l’Égypte, les Philistins, Moab, Tyr, les rois des Arabes, les Mèdes, …
Continuons l’examen avec le versets 12 & 13:
‘Et il arrivera à coup sûr, lorsque soixante-dix ans se seront accomplis, que je m’en prendrai — contre le roi de Babylone et contre cette nation’, c’est là ce que déclare Jéhovah — ‘à leur faute — oui contre le pays des Chaldéens dont je ferai bel et bien des solitudes désolées pour des temps indéfinis. Oui, je ferai venir sur ce pays toutes mes paroles que j’ai prononcées contre lui, c’est-à-dire tout ce qui est écrit dans ce livre, ce que Jérémie a prophétisé contre toutes les nations.’
Bien que Jéhovah appelle Nébucadnetsar “mon serviteur”, en ce sens qu’il sert d’instrument à la colère de Dieu, Babylone ne restera pas impunie pour s’être levée contre le peuple juif. Le verset dit: “lorsque soixante-dix ans se seront accomplis, que je m’en prendrai — contre le roi de Babylone et contre cette nation”. Donc, septante années doivent passer sur Babylone avant que ne s’abbatte sur elle la colère divine. Dieu s’en prendra au pays des Chaldéens pour en faire une solitude désolée. Babylone devra subir le même châtiment qu’elle a fait subir autres nations. Le verset 14 dit: “Je leur rendrai selon leur action et selon l’œuvre de leurs mains”.
La prophétie de Jérémie nous dit que le pays de Juda et les nations d’alentour seront dévastés pendant un certain nombre de temps non défini (verset 9), que ces nations serviront le roi de Babylone pendant septante années (versets 9b et 11) et que, lorsque ces septante années seront écoulées, Jéhovah demandera des comptes au roi de Babylone. (verset 12)
La Tour de Garde du 1er Octobre 2011 nous donne cette explication dans l’article “Quand l’ancienne Jérusalem a-t-elle été détruite? — Première partie” au sous-titre:
“Soixante-dix ans” pour qui?
Au lieu de parler de 70 ans “à Babylone”, de nombreuses traductions portent la tournure “pour Babylone”. (TOB.) Certains historiens affirment donc que cette période de 70 ans concerne l’Empire babylonien. La chronologie profane indique en effet que les Babyloniens ont tenu sous leur coupe le pays de Juda ainsi que la ville de Jérusalem pendant environ 70 ans, soit de 609 à 539, date de la chute de la ville de Babylone. La Bible établit cependant que les 70 ans devaient constituer une période de châtiment venant de Dieu; elle concernait donc au premier chef les habitants de Juda et de Jérusalem, qui lui avaient juré obéissance par une alliance (Exode 19:3-6). En raison de leur impénitence, Dieu avait décrété: “Je donne ordre [...] en faisant appel à Nabuchodonosor [Neboukadnetsar], roi de Babylone, [...] contre ce pays, contre ses habitants — et contre toutes ces nations voisines.” (Jérémie 25:4, 5, 8, 9, TOB). Les nations d’alentour allaient elles aussi subir la furie de Babylone, mais la destruction de Jérusalem et les 70 ans d’exil qui suivraient seraient selon les termes de Jérémie “la punition de la fille de mon peuple” parce que Jérusalem avait “gravement péché”. — Lamentations 1:8; 3:42; 4:6, Maredsous. Ainsi, selon la Bible, les 70 ans ont été pour Juda un châtiment ardent, et les Babyloniens ont été l’instrument de Dieu. Dieu avait cependant précisé aux Juifs: “Quand le pouvoir de Babylone aura duré 70 ans, [...] je vous ramènerai ici à Jérusalem.” — Jérémie 29:10, Parole de Vie.
Reprenons ces arguments.
“Au lieu de parler de 70 ans “à Babylone”, de nombreuses traductions portent la tournure “pour Babylone”.”
En effet, pratiquement toutes les traductions utilisent l’expression “pour Babylone” au lieu de “à Babylone”. Cette dernière est un vestige de la Bible du Roi Jacques qui a perduré dans des traductions protestantes. Mais que dit le texte original? Le mot hébreu “le” est traduit par “à” dans la Traduction du Monde Nouveau, mais son sens le plus commun est “pour”. Et en ne s’arrêtant que sur ces deux mots, bien malin qui peut affirmer posséder la traduction exacte. C’est pour cela qu’il faut s’en référer au contexte. Lisons le passage en entier:
Jérémie 29:4-7 - Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées, le Dieu d’Israël, à tous les exilés que j’ai fait aller en exil de Jérusalem à Babylone: ‘Bâtissez des maisons et habitez-les; plantez des jardins et mangez-en les fruits. Prenez des femmes et devenez pères de fils et de filles; prenez des femmes pour vos fils et donnez vos filles à des maris, pour qu’elles mettent au monde des fils et des filles; et devenez nombreux là, ne devenez pas peu nombreux. Cherchez en outre la paix de la ville où je vous ai fait aller en exil et priez Jéhovah en sa faveur, car dans sa paix il y aura la paix pour vous.’
Jérémie demande au peuple de ne pas écouter les faux prophètes qui prédisent un retour rapide dans la patrie (versets 8 & 9). Il s’adresse aux Juifs qui étaient déjà en exil à Babylone lors d’un premier raid babylonien, sept ans avant la chute de Jérusalem. Pourquoi ne parle-t’il pas de septante-sept ans mais bien de septante? … Ensuite, Jéhovah leur fait une promesse, celle que nous lisons dans le verset 10:
Conformément à l’accomplissement des soixante-dix ans à (ou pour) Babylone, je m’occuperai de vous, et vraiment je réaliserai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu.
Que comprenons-nous? Que le séjour des exilés ne devait pas durer plus de septante ans. Mais si ces septante années comptent depuis la chute de Jérusalem, reposons-nous la question, pourquoi Dieu n’a-t’il pas parlé de septante-sept années? La justice divine permet-elle à certaines personnes de subir une punition plus grande que d’autres pour la même erreur? Bien sûr que non! Tout ce que cela montre, c’est que les septante ans étaient déjà en cours à l’époque où Jérémie a encouragé ces premiers exilés, soient sept années avant la destruction de Jérusalem.
Pourtant, la Tour de Garde nous dit:
La Bible établit cependant que les 70 ans devaient constituer une période de châtiment venant de Dieu; elle concernait donc au premier chef les habitants de Juda et de Jérusalem, qui lui avaient juré obéissance par une alliance (Exode 19:3-6). En raison de leur impénitence, Dieu avait décrété: “Je donne ordre [...] en faisant appel à Nabuchodonosor [Neboukadnetsar], roi de Babylone, [...] contre ce pays, contre ses habitants — et contre toutes ces nations voisines.” (Jérémie 25:4, 5, 8, 9, TOB). Les nations d’alentour allaient elles aussi subir la furie de Babylone, mais la destruction de Jérusalem et les 70 ans d’exil qui suivraient seraient selon les termes de Jérémie “la punition de la fille de mon peuple” parce que Jérusalem avait “gravement péché”. — Lamentations 1:8; 3:42; 4:6, Maredsous. Ainsi, selon la Bible, les 70 ans ont été pour Juda un châtiment ardent, et les Babyloniens ont été l’instrument de Dieu. Dieu avait cependant précisé aux Juifs: “Quand le pouvoir de Babylone aura duré 70 ans, [...] je vous ramènerai ici à Jérusalem.” — Jérémie 29:10, Parole de Vie.
Lisons et relisons les versets de la prophétie de Jérémie, et répondons à cette question: Qu’est-ce qui permet d’affirmer que la période de châtiment concernait en premier chef Juda et Jérusalem?
Jéhovah était en colère contre son peuple, mais aussi contre les nations environnantes. Jérémie dit: “Je les ferai venir contre ce pays, contre ses habitants (Juda et Jérusalem) et contre toutes ces nations d’alentour; et vraiment je les vouerai à la destruction et j’en ferai un objet de stupéfaction et de sifflement, des lieux dévastés pour des temps indéfinis. Oui, je détruirai chez eux le son de l’allégresse et le son de la joie, la voix de l’époux et la voix de l’épouse, le bruit du moulin à bras et la lumière de la lampe. Oui, tout ce pays deviendra un lieu dévasté, un objet de stupéfaction, et ces nations devront servir le roi de Babylone soixante-dix ans.”
Il n’est fait aucune distinction entre Juda et les nations d’alentour! Bien sûr, Jérusalem a grandement péché et subit la punition dont parle le livre des Lamentations. Mais cela n’empêche que les autres nations subiront le même degré de punition. Il s’agissait de nations qui, pour la plupart, avaient opprimé le peuple de Dieu, la fureur de Jéhovah devait donc s’abattre sur elles avec la même intensité.
Selon les éléments en notre possession, Babylone exerça son influence sur les nations de -609 à -539, lorsque la capitale fut prise.
Est-ce un hasard si la prophétie parle de septante année et que cela corresponde pile-poil à la durée de la domination de Babylone en tant que puissance mondiale?
Continuons la lecture de la Tour de Garde avec le deuxième sous-titre.
Quand les “soixante-dix ans” ont-ils débuté?
Esdras (Ezra), un des écrivains inspirés de la Bible, a vécu après les 70 ans annoncés par le prophète Jérémie. Dans sa chronique historique de l’époque, il raconte que Nabuchodonosor “exila à Babylone ceux qui échappèrent à l’épée et ils lui furent asservis, à lui et à ses fils, jusqu’à ce que le royaume de Perse prenne le pouvoir. Ainsi s’accomplit la parole de l’Éternel prononcée par Jérémie: jusqu’à ce que le pays ait compensé ses sabbats, durant toute la période où il fut dévasté, il se reposa, jusqu’à la fin des 70 ans”. — 2 Chroniques 36:20, 21, Segond 21. Ainsi, les 70 ans devaient être une époque où le pays de Juda et Jérusalem bénéficieraient de “sabbats”. Autrement dit, le pays ne serait pas cultivé; personne ne sèmerait son champ ni ne taillerait sa vigne (Lévitique 25:1-5, TOB). L’un des péchés du peuple de Dieu était de ne pas avoir respecté toutes les années sabbatiques; en punition de leur désobéissance, le pays devait rester inculte et désert pendant 70 ans. — Lévitique 26:27, 32-35, 42, 43.
Esdras connecte la prophétie de Jérémie et son accomplissement. Ainsi, dans les versets 20 & 21 de 2 Chroniques 36, il souligne que les juifs ont été exilés pour être serviteurs des rois babyloniens “jusqu’à ce que le pouvoir royal de Perse ait commencé à régner (a priori en 539 avant notre ère) pour accomplir la parole de Jéhovah prononcée par la bouche de Jérémie, … pour accomplir soixante-dix années.” D’après Esdras, les septante années se sont accomplies lors de la conquête de Babylone par les Perses, ce qui est en accord avec la prophétie.
Mais voilà, le prophète ne parle pas des sabbats qu’Esdras a insérés dans son texte. Alors à quoi faisait-il allusion? À Lévitique 26:34 & 35:
À cette époque la terre s’acquittera de ses sabbats, tous les jours qu’elle restera désolée, tandis que vous serez, vous, dans le pays de vos ennemis. À cette époque la terre fera sabbat, car elle devra acquitter ses sabbats. Tous les jours qu’elle restera désolée, elle fera sabbat, parce qu’elle n’avait pas fait sabbat pendant vos sabbats, quand vous habitiez sur elle.
Esdras introduit la prédiction de Lévitique afin d’en démontrer l’accomplissement. Remarquons que Moïse ne dit pas que le sabbat aurait duré septante ans, et non plus Jérémie. La terre devait simplement faire sabbat, sans qu’une durée soit précisée. Il s’agit simplement de deux prophéties étroitement liées, et c’est pour ça qu’Esdras les a réunies.
Remarquons aussi qu’un jubilé dure cinquante ans, c’est à dire sept sabbats plus un an, la dernière année étant celle où chacun doit reprendre sa terre, et que cela correspondrait à la durée du séjour des Juifs à Babylone si la destruction de Jérusalem a eu lieu en 587 avant notre ère jusqu’en 537, année où les Juifs ont probablement repris leurs terres. (certains historiens placent l’année de départ en 588 et le retour en 538; le résultat est toujours cinquante années d’absence) Sans vouloir être dogmatique, cette explication semble sensée. (d’autres explications peuvent être trouvées en faisant une recherche sur le Net)
Ainsi on comprendrait que Jérémie a prédit les septante années de domination babylonienne (609, année de la prise de Haran - 539 Av. N.E.) et que durant cette période a démarré une autre période de cinquante années où le pays fit sabbat (687-537 Av. N.E.).
Quand la désolation et l’abandon du pays de Juda ont-ils débuté? Il est de fait que, durant le règne de Nabuchodonosor, les Babyloniens ont attaqué Jérusalem à deux reprises, à une dizaine d’années de distance. Où se situe le début des 70 ans? Certainement pas après le premier siège de Jérusalem. Pourquoi disons-nous cela? S’il est vrai que Nabuchodonosor a emmené en captivité à Babylone de nombreux habitants de Jérusalem, il n’a cependant pas dépeuplé complètement le pays. De plus, il laissa subsister la ville. Après la déportation, la population restée dans le pays de Juda, “la classe des petites gens du peuple”, vécut pendant plusieurs années des produits du sol (2 Rois 24:8-17). Mais ce n’était pas la fin de l’histoire. En raison d’une révolte juive, les Babyloniens sont revenus à Jérusalem (2 Rois 24:20; 25:8-10). Ils ont rasé la ville avec son temple sacré et ont déporté de nombreux habitants à Babylone. En l’espace de deux mois, “tout le peuple [qui avait été laissé dans le pays], du plus petit au plus grand, et les chefs des troupes partirent et allèrent en Égypte, parce qu’ils eurent peur des Chaldéens”. (2 Rois 25:25, 26, Jérusalem.) Ce n’est qu’à ce moment-là, en Tishri, le septième mois dans le calendrier juif (septembre/octobre), que l’on put dire que le pays était entré dans son sabbat. Par la bouche de Jérémie, Dieu fit remarquer aux Juifs réfugiés en Égypte: “Vous savez bien tous les malheurs que j’ai fait venir contre Jérusalem et contre les villes de Juda: les voilà maintenant en ruine, personne n’y habite.” (Jérémie 44:1, 2, TOB). Tout porte donc à croire que c’est cet événement qui marqua le début des 70 ans.
Concordance de Strong
chorbah: Un lieu laissé en ruines, désolation Mot original: חָרְבָּה Genre: Nom Féminin Translitération: chorbah Phonetique: (khor-baw')
Les septante ans devaient-ils nécessairement commencer lorsqu’il n’y aurait plus aucun habitant en Juda? Jérémie parle de dévastation, désolation ou ruine. Désolation ne signifie pas nécessairement absence d’habitant. Par exemple, Jérémie 25:17 & 18 dit que le prophète a pris la coupe de Jéhovah pour la présenter aux nations condamnées car Jéhovah doit en faire un lieu dévasté, “comme en ce jour”. L’expression “comme en ce jour” indique que la dévastation était déjà commencée. Pourtant, le pays était encore habité. Dans Néhémie 2:17, il est parlé de Jérusalem comme dévastée, mais la ville est habitée à cette époque. Ézéchiel 33:24 mentionne “les habitants de ces lieux dévastés”. Ézéchiel 33:27 dit que “ceux qui sont dans les lieux dévastés tomberont par l’épée”. Les spécialistes de langues antiques admettent que le mot hébreux utilisé dans ces passages (chorbah) peut être utilisé pour parler de l’état d’une ville après une grande bataille. Elle est en ruines, dévastées, (chorbah) mais encore habitée.
Donc on peut très bien dire que Jérusalem et Juda commencèrent à être dévastés ou en état de désolation lors du premier sac des Babyloniens en 605 avant notre ère.
Quand les “soixante-dix ans” ont-ils pris fin?
Le prophète Daniel, qui a vécu “jusqu’à ce que le royaume de Perse prenne le pouvoir”, se trouvait sur place, à Babylone, à ce moment-là. Il avait déterminé par le calcul quand les 70 ans devaient prendre fin. “Moi, Daniel, raconte-t-il, je scrutai les Écritures, computant le nombre des années – tel qu’il fut révélé par Yahvé au prophète Jérémie – qui doivent s’accomplir pour les ruines de Jérusalem, à savoir soixante-dix ans.” — Daniel 9:1, 2, Jérusalem. Esdras, qui s’était lui aussi penché sur les prophéties de Jérémie, a établi un lien entre “la fin des 70 ans” et le moment où “l’Éternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse” de sorte que le monarque fit faire une proclamation (2 Chroniques 36:21, 22, Segond 21). Quand les Juifs ont-ils été libérés? Le décret mettant fin à leur captivité a été émis dans “la première année du règne de Cyrus”. (Voir l’encadré “Une date fondamentale”.) Par conséquent, à l’automne 537, ils étaient de retour à Jérusalem pour y rétablir le culte de Jéhovah. — Esdras 1:1-5 ; 2:1 ; 3:1-5.
Daniel était-il dépourvu d’un calendrier? Il avait sans aucun doute tous les moyens nécessaires pour savoir ou il en était dans la marche du temps. Mais cela n’a pas suffit, Daniel dit lui-même qu’il a dû “discerner par les livres le nombre des années au sujet desquelles la parole de Jéhovah était venu à Jérémie pour accomplir lesdévastations de Jérusalem, à savoir soixante-dix ans”. Puisque Daniel connaissait la date de la destruction de Jérusalem, pourquoi a-t’il compris seulement à la chute de Babylone que les septante ans étaient finis? Peut-être parce que, d’après Jérémie, la fin des septante années seraient marquée par la chute de Babylone. Jamais le prophète n’affirme qu’elles finissent lorsque les Juifs reviendraient. Reprenons le passage de Jérémie 25:12,13:
‘Et il arrivera à coup sûr, lorsque soixante-dix ans se seront accomplis, que je m’en prendrai — contre le roi de Babylone et contre cette nation’, c’est là ce que déclare Jéhovah — ‘à leur faute — oui contre le pays des Chaldéens dont je ferai bel et bien des solitudes désolées pour des temps indéfinis. Oui, je ferai venir sur ce pays toutes mes paroles que j’ai prononcées contre lui, c’est-à-dire tout ce qui est écrit dans ce livre, ce que Jérémie a prophétisé contre toutes les nations.’
Pour être sûr de bien comprendre le point, relisons la première phrase:
Et il arrivera à coup sûr, lorsque soixante-dix ans se seront accomplis, que je m’en prendrai — contre le roi de Babylone et contre cette nation …
D’abord, les septante ans finissent et sont marqués par la chute de Babylone, et c’est ce qu’a compris Daniel.Ensuite seulement, les Juifs retournent à Jérusalem.
En admettant que Jérusalem a été détruite en 607 avant notre ère et que Babylone a été prise en 539 avant notre ère, la différence d’année n’est que de soixante-huit ans, ce qui revient à dire que Babylone a été prise avant la fin de la période de septante années. Ou comment Jéhovah aurait-il pu s’en prendre contre le roi de Babylone et contre cette nation en 537 avant notre ère, soient deux ans après sa déchéance? La conquête perse mit définitivement fin à la suprématie de Babylone sur les nations. Après cette année, il était impossible de servir le roi de Babylone.
Daniel, qui fut un des protagonistes, compris que les septante années allouées à Babylone pour accomplir les dévastations de Jérusalem comme mentionné en Jérémie 25:12 finirent la nuit de la mort de Belshazzar. C’est Dieu lui-même qui annonça au roi la fin de son règne en faisant apparaître une main écrivant sur le mur le mot suivant: Méné. Daniel en donna la signification: “Dieu a compté les jours de ton royaume et l’a mené à sa fin”. (Daniel 5:26) Le rideau tombait pour Babylone, et Daniel se tournait alors vers les livres afin de comprendre les époques. Il discerna, grâce à Jérémie 29:10, que suite à l’accomplissement des 70 années Dieu tournerai son attention vers son peuple. Ensuite seulement il le ramènerait vers son lieu. Daniel n’assimile pas les septante ans avec la période de désolation de Jérusalem. Il n’en parle même pas dans la longue prière qui suit et où il demande la miséricorde de Jéhovah sur son peuple.
L’article du périodique continue avec le paragraphe suivant:
“Puisque les éléments de preuve de l’Écriture inspirée situent clairement la destruction de Jérusalem en 607, pourquoi de nombreux spécialistes soutiennent-ils qu’elle eut lieu en 587? Parce qu’ils s’appuient et sur les écrits des historiens classiques et sur le Canon de Ptolémée. Mais ces sources sont-elles davantage dignes de confiance que la Bible?”
À la vue de ce qui précède, l’Écriture Inspirée ne fournie aucune preuve situant clairement la destruction de Jérusalem en 607.
La suite de l’article cherche à démontrer que les historiens modernes se basent sur des données non-fiables. L’objet de cette étude étant de chercher à comprendre ce que la Bible a à nous dire sur l’exil à Babylone, nous ne nous arrêterons pas dessus. Là aussi, Internet regorge d’une très abondante documentation qui démonte les arguments de la Société. Mais en tant que Chrétiens, le témoignage de la Bible nous suffit et nous n’avons pas besoin d’éléments extérieures pour comprendre le sens de la Parole de Dieu.
La compréhension des événements du passé peut changer au fur et à mesure des nouvelles découvertes archéologiques, et nous pourrions avoir des surprises dans l’avenir. Récemment, certains chercheurs bibliques ont hypothésé la date de 630 avant notre ère pour la destruction de Jérusalem. Quelle sera la prochaine? Tout ce que nous pouvons dire est que de connaître la date de la prise de Jérusalem par Babylone n’a aucune autre importance que celle de la curiosité historique.
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Si on demande à un chrétien, et spécialement à un Témoin de Jéhovah, de fournir une preuve de l’existence de Dieu, il y a de grande chance pour qu’il cite le verset quatre du troisième chapitre de la lettre aux Hébreux,
"toute maison est construite par quelqu’un, et celui qui construit toute chose, c’est Dieu".
Si le raisonnement est juste, rien n’est venu de rien mais toute chose présente sur terre l’est suite à la volonté d’un concepteur, il faut néanmoins comprendre que Paul ne cherchait pas à argumenter sur l’existence d’un Créateur. Il s’adressait à ses compagnons chrétiens, hébreux de surcroît, qui ne remettaient certainement pas en doute le fait que l’univers fut régi par un être puissant à la base de tout. De plus, dans l’antiquité le problème n’était certainement pas la non-croyance en Dieu mais plutôt l’inverse: on avait tendance à croire en une multitude de dieux. D’ailleurs, Paul, en une occasion, remarqua que l’on avait fait un autel dédié à un dieu inconnu, certainement par peur d’oublier de révérer une divinité.
Qu’est-ce que les paraboles de Jésus ont à nous dire? Sont-elles en relation avec notre temps? Tout d'abord, nous devons les identifier et comprendre lesquelles d’entre elle ont une application prophétique. Par exemple, la parabole du fils prodigue contient un excellent enseignement pour nous, mais n'est pas prophétique, elle n'annonce aucun événement! Comment alors distinguer les types de paraboles? Comme d'habitude, c'est très simple: nous nous en tiendrons à ce que Jésus Christ lui-même a dit, sans rien ajouter ou ôter. Nous limiterons les interprétations aux seuls éléments qui peuvent être dérivés directement des récits ou d'autres textes particuliers et pertinents. Pour le reste, nous nous contenterons volontiers de la réponse du Seigneur: “Il ne vous appartient pas de connaître les temps ou les époques que le Père a placés sous son propre pouvoir”. – Actes 1:7
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